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LA VILLE ENCHANTÉE

souvent pour ne pas entendre leurs cris de joie ; Agathe de Bois-Sombre surtout, qui est portée, plus que moi, aux idées noires. Quant aux pauvres femmes que nous avions recueillies, quelques-unes — oh ! pas beaucoup — nous causèrent quelque ennui. Elles se mettaient à l’aise dans les fauteuils du salon, se couchaient sur le divan, prenaient leur part du goûter préparé pour les enfants et ne songeaient d’aucune façon à travailler avec nous. Elles aussi, les pauvres créatures se croyaient en vacance et déjà elles avaient tout oublié. Ma belle-mère indignée, parlait à chaque instant de les mettre à la porte, elles et leurs enfants. J’avais bien du mal à la calmer. Elle est très bonne, mais elle ne peut souffrir les paresseux. Elle me gronda aussi d’avoir donné ma chambre aux malades. « Si tu ne la gardes pas pour toi, me disait-