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LA VILLE ENCHANTÉE

été donné ni de les voir, ni de les entendre. Hélas ! puisque Dieu ne l’a pas voulu, que sa volonté soit bénie ! Agnès, ma belle-fille, est une bonne créature. Je n’ai rien à dire contre elle, et si, par moments, mon cœur se révolte à la pensée que ses yeux sont ouverts à elle, pendant que les miens restent fermés, Dieu m’est témoin que je ne songe pas à me plaindre. Après tout, faute d’autres privilèges, j’ai celui d’être à la hauteur de tout mon devoir. Comme M. le Curé le remarque très justement, aucune faveur ne vaut celle-là. Grâce à Dieu, je suis assurée que Martin n’a pas à rougir de sa mère.

Je dois avouer aussi que je ne me suis pas résignée sans beaucoup de répugnance à me séparer de mon fils pour me rendre à la Clairière. Je n’ai que lui au monde. Il est ma joie, mon orgueil et ma vie. Comment