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LA VILLE ENCHANTÉE

pouvais-je consentir à l’abandonner dans une telle détresse pour donner mes soins à toutes ces femmes qui ne me sont rien ? Et puis, j’espérais quand même, qu’à force de tendre l’oreille vers Semur, je finirais, moi aussi comme tant d’autres qui ne sont pas meilleurs que moi, par entendre ces voix qui, disait-on, venaient de la ville. Mais quand je vis l’affolement de ces pauvres êtres, et que tout ce monde n’avait plus de confiance que dans le courage et la résolution de mon fils, j’eus honte d’hésiter ainsi devant le sacrifice que Martin me demandait. Près de moi, une pauvresse consolait ses petits en leur disant qu’on allait partir pour la belle campagne de M. le Maire. Les petits ne pleuraient plus, ils battaient des mains en criant : « Allons, allons vite chez M. le Maire. » Cette vue