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LA VILLE ENCHANTÉE

fidences, et tout lui dire comme à un ami. Pour moi, cela me dépasse. Nous ne sommes pas tous bâtis de la même façon. Je faisais de temps en temps un grand acte de confiance et je me remettais plus vivement au travail.

Plusieurs de ces jeunes femmes m’étonnaient par leur courage et par leur résignation souriante. Une larme furtive, un petit mot gentil en passant et on travaillait de plus belle. Elles m’enlevaient les corvées les plus pénibles. « Laissez-nous faire, madame, nous avons l’habitude. » Les heures coulaient ainsi. Nous avions fait en sorte que chacune, à tour de rôle, eût une couchette pour se reposer. Le matin venu, leur première pensée était de courir à là fenêtre, dans l’espoir que les ténèbres se seraient enfin dissipées. Et bientôt, le même cri partait de toutes