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XX
INTRODUCTION

ment à indiquer les couleurs morales de ce petit récit. Je l’aime, cette Ville enchantée, cette œuvre obscure d’une authoress trop pressée, de la même manière que j’aime deux poèmes qui sont pour moi deux lueurs du Paradis égarées sur la terre, je veux dire l’Orphée de Gluck et l’Antigone de Sophocle. Pressantes invitations au départ. Au départ ! que dis-je ? au retour vers la véritable beauté.

Sans que je veuille préciser trop l’analogie et me charger d’en rendre un compte exact, je me surprends à confondre l’émotion où m’a laissé ce chef-d’œuvre sans gloire avec le souvenir d’une après-midi qu’un jour le hasard m’offrit à la campagne. Par le plus doux soleil d’octobre, sur le grand plateau qui s’élève depuis la Moselle jusqu’à Ram-