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tons sur sa croix un regard rétrospectif qui met nos cœurs en communion avec sa mort (1 Cor. X, 16). Mais il y a plus : Il a voulu que nous mangeassions ce pain qui représente son corps et que nous bussions ce vin qui représente son sang ; ce qui exprime d’une manière touchante que nous nourrissons nos âmes du mérite parfait de son sacrifice, et que pour nous, par notre foi, « sa chair est une vraie nourriture et son sang un vrai breuvage » (Jean, VI, 55). Enfin, le Sauveur a voulu que ses saints célébrassent ce repas, non pas isolément, mais ensemble, participant tous au même pain et à la même coupe, ce qui exprime si pleinement que les croyants sont un seul corps, « car ils participent tous au même pain » (1 Cor. X, 17).

D’après cela, l’institution de la cène fait naître ces deux questions :

1° Qui doit communier ?

2° Avec qui les chrétiens doivent-ils communier ?

Cher lecteur, quel effet produirais-je sur vous si je répondais à ces deux questions de cette manière-ci : « Les disciples seuls doivent communier ; mais, en même temps, les disciples doivent communier avec tout le monde ? » Cependant c’est là ce qui se pratique et ce qu’on est bien décidé à continuer de pratiquer dans la chrétienté prétendue ; et c’est une de ses déviations. Aussi ma seconde question est-elle généralement évitée comme importune. Ou bien on nous renvoie à 1 Cor. XI, 28 : « Que chacun s’éprouve soi-même, et ainsi qu’il