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mange de ce pain et qu’il boive de cette coupe ; » et cela sans prendre garde que ces paroles n’ont aucun rapport à la question de savoir avec qui devaient communier ceux auxquels elles étaient adressées. Cette question-là était déjà toute décidée à Corinthe, et tous les disciples y étaient en communion les uns avec les autres « comme sanctifiés en Jésus-Christ » (1 Cor. I, 2) et membres de son corps. Si Paul les exhortait à s’éprouver eux-mêmes, c’était pour les détourner des communions in dignes et les engager à se bien convaincre que, en mangeant le pain et en buvant la coupe, ils y discernaient spirituellement le corps et le sang du Seigneur. Les chrétiens qui connaissent par expérience la relation de la cène avec la communion fraternelle en Jésus-Christ, obéissent sur ce point à d’autres enseignements qu’à ceux de Babylone. Je me rendrais, n’est-il pas vrai, coupable d’hypocrisie, en professant dans la cène une foi que je ne posséderais pas. Serais-je moins hypocrite en professant dans la cène, envers les communiants de la multitude, une communion spirituelle que je n’éprouverais pas et que leur état évident d’irrégénération me mettrait dans l’impossibilité de ressentir ? « Parce qu’il y a un seul pain nous sommes un seul corps, car nous sommes tous participants d’un même pain » (1 Cor. X, 17).

Mais je passe à d’autres considérations pratiques.

Pour former nos assemblées de communiants chrétiens, reconnaissons comme nos frères et