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12). Cet assemblage n’existe plus au point de vue extérieur, comme nous l’avons constaté ci-dessus, mais il existe toujours au point de vue spirituel ; et le Seigneur poursuit constamment, par la conversion des pécheurs et la sanctification des saints, la construction de ce corps, qui est actuellement morcelé sur la terre, mais qui n’en est pas moins un par l’Esprit et qui doit être réuni un jour à sa Tête glorieuse. C’est là la stature de la plénitude de Christ[1]. Or jusqu’à ce moment béni, le ministère subsiste pour l’œuvre qui est appelée ici (Éph. IV, 12) l’œuvre du ministère ou du service. Et il subsistera aussi longtemps que tous les membres de Jésus-Christ ne seront pas parvenus à l’unité de sa connaissance.

Cette promesse est infiniment précieuse aussi. Sans doute les vrais chrétiens, quoique divisés quant au culte, sont encore « la lumière du monde » (Matth. V, 14), et leur simple témoignage peut, dans une mesure, conserver et pro pager la vérité ; mais le ministère est un instrument spirituel sans lequel le Seigneur n’a pas voulu faire cette œuvre.

On comprend, je l’espère, que, par ce ministère, nous n’entendons pas ici un clergé, des ministres faits par les hommes, au moyen des académies, des universités, des diplômes et de l’imposition des mains. Les facultés de théologie produisent des hommes instruits ; mais des serviteurs de Dieu, c’est autre chose. Ceux-ci

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