Page:Olivier - Recherches bibliques sur le culte des chrétiens.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34

gation où ils sont de ne pas l’enfouir, mais de l’utiliser modestement « pour le service des autres, comme bons administrateurs de la grâce variée de Dieu » (1 Pier. IV, 10). Combien de chrétiens, par exemple, qui prient au sein de leurs familles, ou auprès des malades, et le font d’une manière édifiante, et qui, dans l’assemblée du culte, n’ouvrent jamais la bouche pour présenter au Seigneur le sacrifice de l’adoration et de la louange ! Et pourtant quelle bénédiction si, au lieu de ce silence, les sacrificateurs agissaient en plus grand nombre, soit en adorant, soit en rendant grâces des exaucements obtenus, soit en priant pour l’œuvre du Seigneur, pour les besoins de son église et pour les ouvriers qu’il emploie à son service ! Et qu’il serait précieux pour ceux-ci de se sentir, non pas isolés dans leur travail comme des sentinelles perdues, mais soutenus par les prières de leurs frères !

J’ajouterai néanmoins qu’il est de toute importance que chacun s’applique à ne jamais dépasser les limites du don qu’il a reçu. Surtout qu’on ne se croie pas obligé de faire des discours et de parler pour parler, sans peut-être même trop savoir ce qu’on a à dire : si l’on n’a rien à dire, hé bien qu’on ne dise rien. La lecture des oracles de Dieu, le chant des cantiques, les prières, les actions de grâces et la précieuse cène fournissent déjà abondamment pour la nourriture d’une assemblée, si ceux qui la composent s’y sont rendus avec le sentiment de la piété et la confiance dans la pré-