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Paul, au moyen des jointures et des liaisons, étant pourvu et étroitement uni, s’accroît d’un accroissement de Dieu » (Col. II, 19), « avec une force proportionnée à chaque partie, pour qu’il soit lui-même édifié dans l’amour » (Éph. IV, 16). L’église à Corinthe, malgré ses désordres, n’était pas démembrée au temps de Paul, et il pouvait encore leur dire : « Vous êtes le corps de Christ » (1 Cor. XII, 27). L’ensemble de toutes les églises locales était l’église de Dieu sur la terre, du moins ce qui existait de l’église alors. Dans quelque assemblée chrétienne que se trouvât un chrétien, il était toujours dans l’église. On ne connaissait pas alors ces expressions : « mon église, mon troupeau. » Les apôtres ne disaient jamais non plus l’église de Judée, l’église de Galatie, comme on dit aujourd’hui l’église de France, l’église d’Angleterre ; mais ils disaient les églises de Judée (Gal. I, 22), les églises de Galatie (1 Cor. XVI, 1). La pluralité de locaux de culte dans une même ville n’y constituait pas plusieurs églises, et à Corinthe ceux qui étaient de chez Chloé n’en étaient pas moins pour cela de l’église de Corinthe.

Dans l’église tous n’étaient pas docteurs ; mais tous étaient sacrificateurs, pour offrir au Seigneur le sacrifice de l’adoration et de la louange, ainsi que celui des bonnes œuvres (Hébr. XIII, 15, 16 ; 1 Pier. II, 5). On ne connaissait pas alors les expressions de laïque et d’ecclésiastique, non plus que celles de église enseignante et église enseignée, église visible