comme une cloche à cornichons sur les pauvres têtes de son siècle. »
Et il ajoute :
« Mme Sand, la romancière, en fournissant depuis plus de trente ans avec ses romans la moralité publique, a préparé le succès de l’Autre, où le talent du reste n’est pour rien ; la pièce est mortellement infestée de métaphysique, d’axiomes obscurs, ou incertains, nettement ineptes, sentant l’odeur fadasse du poêle du vieux Kotzebue, et encore, l’Autre ne vaut pas par l’émotion et les larmes bêtes qui de toutes paupières ne demandent qu’à couler, misanthropie et repentir ! S’il n’y avait eu dans la salle l’immoralité générale et sentimentale qui ne sait plus où se prendre à présent sur les premières et grandes questions, mariage et paternité. »
Il continue :
« Mme Sand, qui semblait avec ses champs et autres bucoliques avoir contracté je ne sais quelle innocence, reprend tout à coup son antique perversité ; la tâche d’Indiana reparaît, le vieux palimpseste de l’adultère qu’on croyait effacé redevient visible. De fait, malgré les formes hypocritement bénignes et berquines de son drame, qui tout d’abord n’a l’air que niais, jamais l’adultère dans aucun de ses livres n’avait paru aussi impudent et odieux, et disons le mot, quoi qu’il en coûte, aussi dégoûtant que dans son drame de l’Autre. »
Je suis tentée de croire que ces mots malsonnants ne coûtent pas autant à M. d’Aurévilly, qu’il semble le dire.