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Les fondements des richesses publiques s’élevent sur ceux de la Science économique, religion, mœurs, loix, politique, finances, agriculture, commerce, arts, instruction, devoirs réciproques, tout ce qui concourt au bonheur des Souverains et des sujets, entrent dans le cercle qui la compose.

Le Monarque est le chef de la Nation ; dépositaire de la force publique, il doit maintenir la Justice, et veiller aux droits de ses sujets ; son autorité doit donc être “unique, et supérieure à tous les individus de la société”.

Les meilleures loix forment les meilleurs gouvernements. Pour les établir ces loix, il faut les connoître. “La nation doit donc être instruite des loix générales de l’ordre naturel, qui constituent le gouvernement évidemment le plus parfait”.

Tout vient primitivement de la terre. “Que le Souverain et la Nation ne perdent donc jamais de vue que la terre est l’unique source des richesses et que c’est l’agriculture qui les multiplie”.

La crainte de se voir dépouillé de son bien, étouffe l’émulation, jette dans l’abattement, empêche qu’on ne fasse les avances et les travaux nécessaires pour le faire valoir : “Que la propriété des biens fonds et des richesses mobiliaires, soit donc assurée à ceux qui en sont les possesseurs légitimes”. Les avances de l’agriculture sont sacrées par leur nécessité, pour la reproduction annuelle. Les denrées doivent être regardées comme la base fondamentale du commerce ; les charger d’impôts, c’est vouloir détruire cette base et avec elle, l’édifice qu’elle soutient : “L’impôt, s’il n’est pas destructif, doit donc être établi sur le produit net des biens fonds ; la Justice demande qu’il soit proportionné à la masse du revenu de la Nation ; que son augmentation suive donc celle du revenu”.

Les hommes et les terres ne sont utiles à l’état, que lorsque les avances faites à l’agriculture viennent à leur secours ; c’est d’elles que dépend le produit net du propriétaire : “Que les avances du cultivateur soient donc suffisantes, pour faire renaître annuellement, par les dépenses de la culture des terres, le plus grand produit possible.

Toute fortune stérile, c’est-à-dire, qui n’est employée, ni à l’agriculture ni au commerce, ronge la Nation : “Que la totalité des sommes du revenu rentre donc dans la circulation annuelle, et la parcoure dans toute son étendue”.