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Helvètes menacèrent la province romaine que la sympathie des Romains, éveillée par leur intérêt, leur remit en mémoire la demande de secours de leurs frères éduens.

On connaît l’histoire de cette campagne où Bibracte est nommée pour la première fois. César, manquant de vivres, se détourna de la route que suivaient les Helvètes et prit celle de Bibracte, pour ravitailler son armée qui était alors distante de cette ville d’environ dix-huit milles — quod a Bibracte… non amplius millibus passuum xviii aberat[1]. Les ennemis, croyant que les Romains s’éloignaient d’eux par crainte, revinrent sur leurs pas, et engagèrent l’action où ils furent — comme on sait — taillés en pièces.

Après cette bataille — dite de Bibracte — les Éduens, malgré leurs divisions intestines, marchèrent d’accord avec les Romains. Leur cavalerie, commandée par Divitiacus, combattit même dans leurs rangs au nord de la Gaule lors de l’insurrection des Rémois.

L’alliance dura jusqu’aux entreprises de Vercingétorix. À ce moment, un parti puissant dans la cité éduenne cherchait à la détacher des Romains ; le vergobret venait d’être élu et il avait fallu l’intervention de César pour pacifier les esprits et fixer le choix du magistrat suprême, mais la cité n’en continuait pas moins à être travaillée par des fac-

  1. Cæsar. Bell. Gall. I, 22.