Au même moment, Vercingétorix accourait aussi à Bibracte pour entraîner définitivement la cité dans son parti. L’assemblée générale des chefs gaulois y fut convoquée : — Totius Galliæ concilium Bibracte indicitur.[1]
Le chef Arverne, acclamé par la foule, fut placé par l’enthousiasme populaire à la tête de toutes les forces réunies de la Gaule, malgré l’opposition des chefs éduens, humiliés de voir leur cité obéir à un étranger. Ils fournirent, néanmoins, leur contingent pour la défense d’Alesia, mais la conduite de plusieurs d’entre eux, faits prisonniers par les Romains, a laissé subsister des doutes sur leur fidélité à la cause nationale.
Après la prise d’Alesia, César rendit aux Éduens leurs prisonniers et vint lui-même hiverner à Bibracte : — Ipse Bibracte hiemare constituit.[2]
Il était occupé à y rendre la justice, lorsqu’il apprit que les Bituriges préparaient une nouvelle insurrection. Ne voulant pas laisser à l’ennemi le temps d’organiser ses forces, il quitta Bibracte la veille des kalendes de janvier : — Pridie kalendas januarias a Bibracte proficiscitur[3], — avec une faible escorte de cavalerie : — cum manu equitatis, — et laissant Marc-Antoine à la garde des bagages, il rallia la xie légion campée dans le voisinage : — quæ proxima erat, — et la xiiie qui occupait la limite