Aller au contenu

Page:Oppidum de Bibracte - 1876.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 11 —

entre les Éduens et les Bituriges. L’ennemi, pris à l’improviste, fut complétement défait. La conquête de la Gaule était achevée.

Il ne paraît point que César soit revenu à Bibracte, du moins ni lui ni ses historiens n’en ont fait mention. La forteresse est nommée encore une fois par Strabon, quelques années plus tard, à une date difficile à préciser : « Les Éduens — dit ce géographe — ont une ville, Chalon-sur-Saône, et une forteresse, Bibracte. »


L’organisation nouvelle donnée à la Gaule par Auguste semble avoir décidé de la suppression de l’ancien oppidum. Rome ne voulut pas laisser entre les mains d’une population toujours remuante une forteresse de cette importance qui, à un moment donné, pouvait offrir aux insurgés un point d’appui des plus solides.

Bibracte fut détruite avec Gergovie et remplacée comme elle par une ville de création romaine. Elles prirent l’une et l’autre le nom d’Auguste : Augustodunum — Augustonemetum ; — et Bibracte fut transportée à Autun, comme Gergovie à Clermont.

Les Romains — ces maîtres dans l’art de coloniser — ont fait usage assez fréquemment du moyen dont nous parlons, soit pour châtier une cité rebelle, soit pour briser les dernières résistances d’un pays récemment conquis.

Pausanias cite, entr’autres, un grand nombre de