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AU PAYS DE RENNES

accueillit leur demande et mit à leur disposition la chapelle priorale, un vieux logis y joignant, la cour s’étendant au devant, un petit jardin à côté, deux autres jardins, et un verger, le tout contenant troix journaux de terre, mais à la condition que les bénédictines construiraient un monastère et y résideraient. Un traité définitif fut passé à cet effet le 21 Octobre 1638.

Après la construction du monastère, le prieuré de Saint-Cyr, en 1680, se composait comme suit :

« Un logis prioral et une grange, pouvant contenir cent charretées de foin, deux jardins, une fuie, un endroit appelé la Garenne où l’on tire de la pierre et du sable, cinq près le long de la rivière, 45 journaux de terre labourable, parmi lesquels se trouve le champ de la justice, un droit de pêche dans les rivières de Vilaine et d’Ille depuis le moulin du Comte jusqu’aux ponts du bourg l’Évêque. »

La vieille chapelle priorale du XIe siècle menaçant de tomber en ruines, il en fut construit une autre en 1670.

Les bénédictines du Calvaire restèrent à St-Cyr jusqu’à la Révolution. À ce moment le gouvernement s’empara de cet établissement pour en faire une caserne.

En 1808, cet établissement fut donné à la mère Eugènie, religieuse de la maison de la Trinité, pour servir d’asile aux filles de mauvaises mœurs.