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après cette expédition, fit une tournée financière, si l’on peut parler ainsi. Il se fit donner, à titre de présens ou de tributs, des sommes considérables par les vieux-chefs sikhs Tara Singh Gheïba, Dharam Singh d’Amritsar et Boudh Singh de Feizoullapour. Cette conduite excita la jalousie et les craintes de tous les serdars qui avaient joui jusque-là de leur indépendance et d’une possession non contestée. Ils voyaient bien que Randjit Singh voulait leur imposer sa suzeraineté ; mais ils étaient si divisés, si envieux les uns des autres, si peu capables de se donner un chef, qu’ils ne tentèrent rien et ne purent arrêter aucune mesure commune pour se délivrer de ses exactions arbitraires et le faire renoncer à ses habitudes d’amende et de confiscation à son profit, qui semblaient l’amener systématiquement à visiter les familles de tous les chefs qui mouraient. Ce fut pendant cette année que mourut aussi Dal Singh, beau-frère de Tcharat Singh, ce qui rendit, par droit de seigneurie, Randjit Singh maître d’Akalgarh[1] et de Djaminabad ; ces

  1. D’abord Alispour, possession des Musulmans Tchit-