Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/147

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possessions britanniques ; il affirmait que, du droit de sa suprématie sur la nation sikhe, non moins qu’en sa qualité de souverain de Lahor, il pouvait légitimement imposer sa suzeraineté à tous les chefs de cette nation qui habitaient entre les deux fleuves. L’indépendance de Patiala et des autres principautés ne pouvait se discuter avec un chef dont la domination ne se basait que sur le pillage et l’usurpation, sur la force de son armée qui était son seul appui. Cependant l’arrivée du colonel Ochterlony sur le Satledj lui ouvrit les yeux ; il craignit, ce qui serait arrivé en effet, que s’il résistait plus long-temps on ne fit des offres de protection aux chefs du Penjab, ce qui eût contrarié ses vues ambitieuses et aurait pu l’engager dans une querelle, et peut-être dans une guerre avec une puissance contre laquelle il ne pouvait lutter : sa résolution fut aussi hâtée par un accident qui se présenta dans son camp. Le Moharram, le mois sacré de l’année des mahométans, commençait en 1809, vers les derniers jours de février ; les Musulmans qui accompagnaient l’envoyé britannique se préparèrent à célébrer la