Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/148

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mort de Hassan et de Hussein, les deux fils d’Ali, avec les cérémonies usitées pour cette fête. Les akalis, ou prêtres fanatiques des Sikhs, prirent ombrage de cette observance de l’islamisme dans le camp sikh, sous les murs d’Amritsar[1]. Ils se réunirent sous le commandement de Phoula Singh, fanatique intraitable, et attaquèrent à coups de fusil le camp de l’envoyé anglais. Celui-ci réclama une escorte, et quoiqu’elle ne fût composée que de deux compagnies de cipayes et de soixante hommes, elle chargea résolument les agresseurs et les mit en déroute, après quoi les cercueils furent ensevelis avec le rituel ordinaire. Lorsque Randjit arriva tout était fini. Il vint aussitôt en personne faire ses excuses à l’ambassadeur, expri-

  1. Khoushwakt Raï dit que les Akalis voulaient attaquer la mission pendant la nuit, et que pour prévenir leurs desseins, Randjit Singh envoya cinq cents hommes de ses meilleures troupes pour protéger le camp de sir Charles Metcalfe. Le matin, sir Charles s’éloigna d’Amritsar, et les Akalis exhumèrent les cercueils des Musulmans et les brûlèrent avec tout ce que ceux-ci avaient abandonné. (Note de l’auteur.)