Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/161

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Kangra était alors assiégé par Amar Singh Thâpa, le chef de Gourkha, et se défendait contre lui. Mais la garnison étant réduite aux dernières extrémités, le radja Sansar Tchand offrit la place à Randjit Singh sous condition de faire lever le siège et d’expulser les Gourkhas de tout le pays situé à l’ouest et au nord du Satledij. Randjit Singh ayant accepté cette proposition, arriva le 28 mai, avec son armée à Pathan Kot, dans le Djalandhar Taraï, possession de Djeimal de Ghani ; il s’en empara. De là il envoya quelques troupes pour renforcer les chefs montagnards alliés qui cherchaient alors à couper les convois d’Amar Singh et le forcer ainsi à la retraite. Amar Singh essaya de détourner cette intervention puissante et il fit offrir à Randjit Singh une somme équivalente au prix de Kangra. Mais cette position avait aux yeux du Sikh ambitieux une valeur qui rendit inutile l’appât offert à son avarice. Ce fort avait dans l’Hindoustan la réputation d’être imprenable. Sansar Tchand, malgré ses engagemens, ne pouvait accorder l’abandon de cette forteresse avec ses sentimens d’honneur, et il éludait les