Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 156 —

avant qu’on eût pu faire brèche aux murailles et après avoir inutilement sacrifié quelques hommes. Boudh Singh se contenta de sa position de serdar sous la protection anglaise, vivant des revenus que lui rapportaient ses possessions situées à l’est et au sud du Satledj. En décembre de la même année, Nidhan Singh, fils du vieux chef Djeï Singh de Ghani, fut dépossédé du djagir séparé qui lui avait été assigné ; on voulait donner ce serdari à la veuve de son frère, Sada Kounwar. Il fut incarcéré à Lahor, tandis qu’un détachement s’emparait de ses deux forteresses de Hadjipour et Phoulwara. Les liens du sang n’étaient pas aux yeux de Randjit Singh un obstacle assez puissant pour l’empêcher de poursuivre l’exécution du système politique qui a servi de base à sa conduite, du système qu’il s’est fait de réduire au même rôle d’obéissance et de soumission tous ceux qui pouvaient assurer leur indépendance, ou, se glorifiant d’une origine illustre, jouissaient de propriétés qu’ils devaient à leur épée ou à celle de leurs ancêtres. Randjit Singh qui ne s’imposait jamais la moindre contrainte