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dans ses conversations, et laissait une grande liberté de paroles à ses courtisans, reçut à cette époque une leçon au sujet des traitemens qu’il faisait subir aux anciens serdars sikhs ; elle vint de Djodh Singh de Ramgarh, réduit lui-même à la condition de sujet. Il prenait congé de Randjit Singh avant d’aller aider Mokham Tchand, dans ses opérations contre le serdar de Feïzoullapour. Randjit Singh lui offrit quelques présens comme marque de faveur. Le chef s’en défendit, disant avec la franchise qui le caractérisait, qu’il devait se trouver trop heureux de conserver par un temps pareil son turban sur sa tête. Randjit ne s’offensa point de cette liberté, il sourit et conseilla à son interlocuteur d’être tranquille et d’avoir bon courage.

L’année 1811 se termina par une visite que fit à Lahor Shah Zaman, frère du malheureux et exilé Shah Shoudjai, pour comble d’infortune, il venait encore d’être privé de la vue. Il arriva dans le cours de novembre avec sa famille et ses serviteurs, mais n’ayant trouvé que de l’indifférence chez le prince sikh, il retourna bientôt