Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/224

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pirait Randjit Singh à ses troupes et de la sûreté des renseignemens qu’il possédait, qu’un tel ordre n’ait occasioné ni trouble, ni résistance. La plus grande partie du butin fut rapportée au trésor ; ce ne fut pas certainement sans qu’on fit quelques efforts pour en soustraire une partie aux recherches des officiers de Randjit Singh ; toutefois, la sévérité déployée contre les récalcitrans, les jalousies et l’envie de leurs compagnons qu’on avait forcés de rendre gorge, amenèrent la découverte de presque tous les objets de valeur. Le Toshakkhana (ou dépôt des bijoux) du souverain de Lahor s’enrichit ainsi de cette reprise de butin qu’il exerça sur son armée. Il n’y a qu’un exemple d’une semblable exigence de la part d’un général, et on le doit au terrible Nadir Shah. C’était à son retour de l’Hindoustan, lorsque son armée passa l’Indus à Attak ; il plaça une garde sur le pont, avec ordre de fouiller la personne et les bagages des soldats à mesure qu’ils se présenteraient, et de reprendre tous les objets provenant du pillage de Delhi qu’on trouverait sur eux ou sur les hommes de leur suite.