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éprouver de nouvelles pertes par la profondeur et le mauvais lit du fleuve. Le 10 décembre, Randjit Singh rentra dans sa capitale mécontent du peu de résultat d’une expédition pour laquelle il avait fait de grandes dépenses, sans pouvoir cependant parvenir à châtier la turbulence des Musulmans insurgés ; mécontent aussi de n’avoir levé sur sa route que de faibles tributs, que de légères contributions. Il n’entreprit pas de nouvelle expédition en 1824, ni pendant la première partie de l’année suivante.

Le gouvernement anglais avait commencé la guerre contre les Birmans, et Randjit paraissait en suivre avec un vif intérêt les événemens et les opérations. Des rapports fort exagérés furent d’abord répandus sur les succès des Birmans, et il ne manquait pas de conseillers pour dire au prince sikh que le temps approchait où il lui faudrait ouvrir la campagne du côté de l’est. Ce fut à cette époque que M. Moorcroft envoya à Calcutta une lettre du prince de Nesselrode, ministre des affaires étrangères en Russie ; dans cette lettre adressée à Randjit Singh, on lui demandait l’introduction auprès