Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/325

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Néanmoins ses exactions sont dirigées surtout contre les vieilles familles sikhes et ses propres officiers : les marchands et les voyageurs sont protégés, les droits et les taxes auxquels ils sont soumis sont généralement modérés. Randjit Singh a cependant manifesté l’intention de se réserver le commerce de quelques articles, comme les châles, le sel etc., mais on peut dire que toutés ses richesses lui viennent du monopole, qu’il les a tirées de ses exactions ou de sources impures.

On ne peut dire encore que Randjit Singh ait donné au Penjab une constitution ou une forme fixe de gouvernement. Il n’y a dans ce pays ni loi écrite ou orale, ni cour de justice. Le Gourou-Mata, ou ancien conseil des Sikhs, a cessé d’exister comme toutes les institutions antérieures à l’établissement du pouvoir actuel. La dernière assemblée de ce conseil se tint lorsque Holkat, poursuivi par l’armée anglaise, entra dans le Penjab ; il s’agissait de savoir quel parti les Sikhs prendraient comme nation dans cette circonstance. Randjit Singh, quoiqu’il fût le chef le plus influent, refusa de reconnaître la