Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/343

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La sorcellerie et la magie (djadou et moui) ont la plus grande influence sur la conduite et les actions des chefs-et des autres habitans des états sikhs. Une indisposition subite, un vomissement de sang ou un malaise insolite de la nature et de la cause desquels un Indien ne saurait se rendre un compte précis, sont le plus souvent attribués à la malice et à l’invention d’un ennemi ou à la jalousie d’un membre de la famille mal disposé contre le malade. Une effigie de cire ou de quelque autre substance, des fils de certaines couleurs, des ossemens humains découverts dans le domicile ou sur la personne d’un individu suspect sont des preuves irrécusables de crime et de malignité[1].

  1. « La flamme innocente, dit Gibbon, qui consumait insensiblement une image de cire, pouvait peut-être tirer une puissante et pernicieuse énergie de l’imagination effrayée de la personne que l’on prétendait représenter par cette image. ». L’une des raisons du radja Djaswant Sing de Nabah, pour vouloir déshériter son fils aîné et son héritier, était que celui-ci s’était adonné avec un certain Bhaï Dighanou à certaines pratiques de maléfices et d’enchantemens qui devaient ruiner la santé de son père. Le serdar Bhou Singh de Roupour porta