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core, prennent soin des saintes confréries afin d’en attirer les bénédictions.

La djinsi ou récolte est taxée selon le kan (évaluation), ou le bataï (répartition selon l’étendue de la terre) ; ces deux modes sont d’une application difficile. Il faut un homme habile et expérimenté pour estimer la quantité de grain produite par un champ. Le bataï est une opération pénible et vexatoire, elle exige l’assistance d’employés occupés à surveiller les divers kalwarah ou meules de grains qui sont dans la campagne. Les cultivateurs ne manquent jamais de les enlever pendant la nuit ; les orages et les pluies les endommagent souvent avant qu’on ait eu le temps de les serrer dans les greniers. Aussi dit-on communément : « Batai loutaï, » c’est-à-dire le bataï est un pillage. Quelques chefs prennent la moitié de la récolte, d’autres les deux cinquièmes, d’autres enfin, mais en très petit nombre, un quart. La canne à sucre, le coton, l’indigo, le pavot et toutes les terres désignées sous la dénomination de zabti, sont soumises à des taxes fixes, et la rente y est perçue en argent.