Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/145

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(le la poésie, mais des poMcs. Témoin la pièce sui- vante oii il (lé\(àli' (U'iihérément son ame, on il avoue même la mauvaise honte qui l'amène à se prostituer comme les autres :

Lacii

ETE.

J'ai vu des poètes infâmes Dire des vers sur des tréteaux Dans un bouge aux noirs escabeaux, Parmi la puanteur des femmes.

Figés en des poses d'extase, Les cheveux longs et les veux blancs, Immobiles comme en des rangs Que le regard d'un chef écrase,

Ils disaient, la voix monotone, Des riens fades comme un encens. Où criait, giflé, le bon sens. Sous le vers boiteux qui détonne.

Des faces pâles et ridées Ecoutaient ce vague discret. Prenant comme un plaisir secret Aux piètres avortons d'idées.

Puis on applaudissait, farouche. Tandis cjue, raide et lentement, L'homme aux vers faisait, en partant, Don'd'un sourire de sa bouche.

Moi, connne pris d'un vin cpii grise.