-= s^ JEAN MOHÉ.VS ^ —
poétique : la Couronne des Jours ne s'est pas circuillce, vaine, dans ses mains. Il y a tressé, au hasard des heures, des mélodies de tous les rythmes, se souve- nant sans doute que l'Ecole romane eut, entre ses amis, le musicien Gaston Dubrouil qui fit le Petit Chaperon rou(je sur un livret d'Abel Lefranc. Il fau- drait tout citer, mais je choisis, faute de place, le plus court de ces poèmes :
Ghazel turque.
Tes larmes qui se réveillent Sont toutes blanches. Pourquoi ?
— C'est qu'elles suivent la loi
De l'homme; elles sont si vieilles!
Prenant une autre couleur, Tes larmes jaillissent vertes.
— C'est que le fiel de mon cœur S'échappe à portes ouvertes.
Mais à présent je les vois Toutes noires qui ruissellent.
— Je n'en ai plus, c'est pourquoi Je pleure mes deux prunelles ^
Que, plus tard, son humeur vagabonde le porte à visiter l'Allemagne — c'était en 191 3 — son cœur se révolte, malgré sa volonté de justice, à voir la France
I. E. Raynaud. La Couronne des Jours. Edition du Mercure de France.
— ^<^'^ i65 c^it^^ —