Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/184

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

-» ^ LE SYMBOLISME <^ -

outragée par la basse vanité d'ennemis trop sauvages pour savoir respecter un adversaire momentanément abaissé. La vue d'un képi français placé sôus les pieds du cheval impérial — bien après que ce portrait équestre eut été peint — par un flagorneur un peu sot, la vue de nos drapeaux livrés aux bêtes (c'était pourtant bien symbolique!) dans le monument com- mémoratif de 1870, le soulèvent de colère et il écrit :

Assez!

Certes, en attendant l'heure (ah ! pourquoi si lente !) Où l'homme sera juste et ne tressera plus De couronnes qu'au front des paisibles vertus, Tout peuple chôme à tort quelque fête sanglante.

Mais nous, si quelquefois remontant notre pente, Même oublieux du Droit, nous avons combattu. Ce n'est pas pour au bronze enchaîner le vaincu Ni pour en triompher de manière insolente.

Pourquoi vous faire un jeu de jeter sans repos, Borusses 1 à la dent des bêtes nos drapeaux Encore tout gonflés d'héroïque tumulte.

Et quel acharnement féroce et maladroit Vous fait, dans cette image où caracole un roi. Piétiner le képi de nos morts en insulte * .

Parus en 191/i, ces vers parurent excessifs à

I. Les Deux Allemagne. Edition du Mercure de France. '^^^ 166 Cîg'îvi'