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-iç^ LE SYMBOLISME ^■

En 1870 aussi fut jouée V Évasion. Puis ce fut la guerre.

La première partie d'^a?e/ parut en 1872. Nous étu- dierons l'œuvre en son ensemble.

En 1876, un concours fut ouvert, avec un prix de 10 000 francs, pour la meilleure pièce faite sur la libé- ration de l'Amérique. Villiers de l'Isle-Adam fit le Noaveau-Monde , chef-d'œuvre incontestable de con- struction, d'ententes cénique, d'étude de caractères.

Le prix lui revenait de droit ; mais un membre du Comité avait un candidat à lui , si bien qu'après de longs débats, l'auteur du Nouveau-Monde reçut 2 000 francs, M. Dartois, auteur d'Un Patriote, 2 000 francs, un autre concurrent 1 000 francs et le Comité en garda 5 000 pour frais de séances et autres.

Cette déception n'arrêta pas Yilliers de l'Isle-Adam. Au fur et à mesure de la production parurent dans des revues ses Contes cruels, qu'Hetzel refusa de mettre en volume et qui, publiés par Calmann-Lévy en 1880, eurent un succès considérable. En février de la même année, il fit jouer le Nouveau-Monde ; mais, mal servi par ses interprètes, il n'obtint qu'un succès d'es- time. En i885 parut V Eve future, roman bizarre et d'un surprenant intérêt. La donnée est digne d'Edgar Poe, mais traitée avec une simplicité plus métaphy- sique que mathématique. Un jeune lord, Cœlian Ewald, aime avec passion une cantatrice, AliciaClary, dont la beauté parfaite ressuscite l'harmonie des purs