Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/117

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pour former leurs volumes respectifs soient égaux, ces masses sont proportionnelles aux équivalents chimiques ou à des multiples simples de ces équivalents.

Mais cette analogie n’est pas une identité : il s’agit de propriétés essentiellement différentes, se rapportant dans un cas à l’énergie de volume, dans l’autre à l’énergie de surface.

De même, les méthodes, qui recourent à la chaleur de vaporisation pour déterminer de soi-disant poids moléculaires des liquides, suggèrent des réflexions tout à fait semblables, relatives à la variation d’entropie lors du changement d’état.

Toutes ces grandeurs, qui sont en relation avec les poids équivalents, ne sont pas indépendantes les unes des autres, mais elles ne sont pas immédiatement équivalentes, pas plus que les poids atomiques, les poids moléculaires et les équivalents électrochimiques. Il existe, d’ailleurs, des relations immédiates entre les énergies de surface et les chaleurs de vaporisation, et on peut espérer obtenir une concordance encore plus étroite entre les valeurs stœchiométriques fournies par ces deux méthodes.

Tout cela est si loin de la loi des gaz qu’on ne peut prévoir un accord intime, et qu’on fait une simple conjecture en donnant le nom de poids moléculaires aux grandeurs trouvées de la sorte.

En résumé, il est possible en tout cas d’exprimer