Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/127

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ment, les oppositions électrochimiques s’effacent davantage quand les parties constitutives se compliquent, parce qu’une plus grande partie de la polarisation initiale est déjà neutralisée. Bientôt, on eut dans certains cas quelques incertitudes sur le caractère positif ou négatif des combinaisons plus complexes.

Tout cet arrangement, reposant sur la façon dont les sels se comportent en solution aqueuse, ne pouvait durer que tant que les sels constituaient la partie principale de la chimie. En d’autres termes, il fallait s’attendre à y relever des contradictions et des insuffisances pour la chimie organique, où dominent les combinaisons non salines.

Il fallut d’abord s’occuper d’un autre problème, qui s’était posé pour la première fois à l’occasion de certains sels, mais de sels placés à la limite entre les combinaisons organiques et les combinaisons inorganiques. Il s’agissait d’étendre les relations entre la composition et les propriétés. On distinguait les éléments et les combinaisons ; la notion de l’individu chimique s’était développée, et on pensait que chaque corps n’était pas moins caractérisé par sa composition que par ses propriétés. En même temps, on était convaincu par l’expérience que cette dépendance est univoque et réciproque, en d’autres termes, que des corps de même composition ne peuvent avoir de pro-