Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/180

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tionnels entre eux, quand l’origine de l’électricité changeait. On eut recours, d’une part, à des effets physiques, comme la déviation de l’aiguille magnétique, le dégagement de chaleur, etc. ; d’autre part, on devait employer l’action chimique. Pour celle-ci, on ne connaissait que le fait général de la décomposition par le courant, mais on ne savait pas de quel facteur dépendait la masse de corps décomposé. L’étude de ces questions conduisit bientôt Faraday aux deux lois tout à fait remarquables qui portent son nom. Voici ce qu’elles nous apprennent 1o dans tous les cas, la masse du corps décomposé est proportionnelle à la quantité d’électricité, qui a traversé le circuit, quel que soit l’électrolyte employé ; 2o en second lieu, les masses des divers corps, mises en liberté dans différentes combinaisons chimiques par le passage de quantités d’électricité égales, sont proportionnelles aux poids équivalents de ces corps, ou à des fractions simples de ces poids équivalents. Les masses de corps mises en liberté par une même quantité d’électricité sont proportionnelles aux poids équivalents de ces corps, et ont reçu le nom d’équivalents électrochimiques.

Nous avons déjà vu, dans un chapitre précédent, que la loi, dont il s’agit ici, présente beaucoup d’analogie avec la loi des volumes des gaz, puisque ici aussi le facteur de capacité d’une sorte déterminée d’énergie, l’énergie électrique, prend la