Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/314

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favorables, on a réussi à prouver par des mesures exactes que les accélérations des réactions catalytiques effectives peuvent être expliquées par des réactions intermédiaires en accord avec les résultats numériques des mesures. Donc, ces explications sont acceptables en principe, mais il faut toujours, dans un cas donné, prouver par des recherches correspondantes, que cette explication est réellement la bonne.

La théorie des réactions intermédiaires ne pourrait-elle pas devenir, en se développant, une théorie générale de la catalyse ? Il est vraisemblable que non. Dans certains cas particuliers au moins, les produits intermédiaires qu’on a imaginés ne peuvent jouer le rôle qu’on leur avait attribué, car, en les ajoutant au système des corps en réaction à la place du catalyseur habituel, l’effet attendu ne se produit plus. Dans d’autres cas, par exemple dans le cas classique de l’inversion du sucre de canne par les acides étendus, on ne sait pas quel pourrait être le produit intermédiaire. Néanmoins une question aussi vaste que celle-ci doit être poursuivie assidûment, et le nombre des catalyses connues d’une façon relativement suffisante n’est pas encore assez grand pour justifier une opinion définitive.

Bornons-nous à dire : Nous voyons le chemin qui conduit au but.