Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/348

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posables en un produit de deux facteurs. Dans chaque cas, il existe un facteur d’intensité qui n’a pas le caractère d’une grandeur mesurable proprement dite, c’est-à-dire qu’il n’est pas susceptible d’addition ; en second lieu, on rencontre le facteur de capacité ou de quantité qui s’additionne directement et qui est donc une grandeur mesurable, au sens le plus étroit du mat. Pour donner une idée nette de cette distinction fondamentale, le plus simple est de réunir deux valeurs égales d’un de ces facteurs. Deux intensités égales une fois réunies conservent la même valeur ; deux capacités égales donnent alors une capacité double. Par exemple, mettons en contact deux corps à la même température ou au même potentiel électrique, ces quantités restent les mêmes. Au contraire, après la réunion, deux masses, deux entropies, deux quantités d’électricité donnent un résultat double. Le premier groupe est celui des intensités, le second celui des capacités.

La valeur de ces facteurs de l’Énergie apporte une nouvelle multiplicité dans la théorie : on donne ainsi une expression à d’importantes relations générales que la loi de conservation laisse de côté. Une quantité de chaleur donnée est, par exemple, toujours équivalente à la même quantité d’énergie électrique, quelle que soit la température ; la transformation réciproque fournira toujours le même résultat. Nous voyons ainsi que la loi de