Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/353

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siologie, est contenu dans l’Énergétique. Nos adversaires nous l’accordent ; ce qu’ils contestent, c’est l’utilité de cette représentation. Je crois l’avoir démontrée d’une manière suffisamment complète dans cet article et dans les traités que j’ai déjà publiés. Aujourd’hui, la nécessité d’une théorie énergétique s’impose de plus en plus à la Physiologie et à la Biologie. Ces sciences ont, jusqu’à présent, beaucoup souffert de la mécanique atomique qui les a remplies de problèmes apparents. Je me bornerai à rappeler les innombrables théories de l’hérédité, propriété dont on ne peut démontrer ni la vérité ni l’exactitude, source inépuisable de discussions oiseuses. On commence, maintenant, à s’apercevoir que la méthode énergétique élimine les problèmes apparents ; la science, interrogée enfin sur des réalités, sera en état de faire des réponses réelles.

Sans doute, l’Énergétique n’embrasse pas encore toute la multiplicité des faits observés en Biologie. Les modalités dans l’espace et le temps d’une transformation de l’Énergie donnée en nature et en grandeur sont régies par des lois analogues à la loi d’Ohm. Fourier, dans sa théorie de la conduction calorifique, a posé la base de la théorie de ces phénomènes, mais c’est l’œuvre de l’avenir de faire connaître définitivement ces relations et de résoudre ainsi le plus important des problèmes actuels de l’Énergétique. La Biologie ne manque