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ne se confond pas d’ailleurs avec le développement plus spéculatif de la physique mathématique.

Les traités de physique générale comprennent à la fois : a) de la physique expérimentale ; b) de la physique théorique ; c) de la physique mathématique avec prédominance de telle ou telle partie suivant les tendances personnelles de l’auteur.

Il n’existe pas de barrière entre les théories dites classiques, illustrées surtout par la thermodynamique et les ondes électromagnétiques, et les théories modernes, cinétiques ou corpusculaires. Elles se complètent sans opposition et s’enchaînent l’une l’autre en un ensemble d’une parfaite unité. Il faut les exposer en même temps. (Fortrat, R., Introduction à l’étude de la physique théorique.)

L’« atomistique » branche nouvelle. Le physicien ramène aux propriétés de l’atome les propriétés physiques, comme le chimiste ramène à la molécule les propriétés chimiques. Puisque matière se dissout en énergie, voilà le domaine de la physique devenu à la fois celui de l’atome et du noyau de l’atome et celui de la mécanique ondulatoire.

À l’Institut d’État du Radium à Leningrad se poursuivent les recherches pour la décomposition de l’atome.

Un instrument puissant y est monté à l’aide duquel sera attaqué le noyau atomique, cette forteresse de la nature. Il est théoriquement question de 10 millions de volts avec des vitesses de 50 à 60, 000 km. à la seconde. Le voltage de 1 million est le maximum pratique sans danger. Un dispositif en spirale formant une impulsion additionnelle atteindra le chiffre, de 10 millions.

Bien qu’ils soient selon les précisions actuellement établies, de dimensions linéaires peut être mille fois plus petites que celles des particules les plus tenus accessibles aux plus puissants microscopes, on a pu dénombrer les six cent mille milliards d’atomes contenus dans un gramme d’hydrogène. (Jean Perrin, Rayleigh, Millikan.)