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Page:Ovide - Œuvres choisies (trad. Panckoucke), Les Amours, 1858.djvu/370

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N’allez pas toutefois charger vos oreilles de ces perles somptueuses que l’Indien basané recueille sur ses verts rivages. Ne portez pas ces brocards tout pesants d’or qui gêneraient votre démarche : tout ce faste que vous étalez pour nous séduire produit souvent un effet contraire. Une élégante propreté nous plaît bien davantage.

Que votre coiffure ne soit jamais négligée ; sa grâce dépend du plus ou moins d’adresse des mains qui président à ce soin. II est mille manières de la disposer : que chacune choisisse celle qui lui convient le mieux : elle doit avant tout consulter son miroir.

Un visage allongé demande des cheveux simplement séparés sur le front : telle était la coiffure de Laodamie. Un nœud léger sur le sommet de la tête, et [3,140] qui laisse les oreilles découvertes, sied mieux aux figures arrondies. Celle-ci laissera tomber ses cheveux sur l’une et l’autre épaules : tel est Apollon, lorsque sa main saisit sa lyre mélodieuse ; cette autre doit en relever les tresses, à la manière de Diane, lorsqu’elle poursuit les bêtes fauves dans les forêts. L’une nous charme par les boucles flottantes de sa chevelure ; l’autre par une coiffure aplatie et serrée sur les tempes. L’une se plaît à orner ses cheveux d’une écaille brillante, l’autre à donner aux siens les ondulations des