Page:Ovide - Œuvres complètes, trad Nisard, 1838.djvu/274

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la saupe, si justement méprisée ; le poisson qui se construit un nid d’oiseau sous les ondes ; le squale, le mulet, légèrement tacheté de sang ; les soles éclatantes de blancheur, et le passereau blanc comme elles, et le turbot, admiré sur les côtes de l’Adriatique, et la large épode, et la molle grenouille. Viennent enfin..... le goujon si glissant et aux arrêtes inoffensives ; le calmar, qui, dans un corps blanc comme la neige, recèle un noir poison ; le porc, à la chair si dure ; le care serpentant ; l’aselle, peu digne d’un tel nom ; l’acipenser, fameux sur des bords étrangers.....



Notes

Cet ouvrage d’Ovide ne nous est parvenu qu’avec un grand nombre de lacunes, et le texte a subi plusieurs altérations sensibles. L’auteur semble s’être proposé le parallèle des animaux terrestres et des animaux aquatiques. Ceux dont il raconte les ruses avec le plus de détail sont ces derniers ; aussi a-t-il intitulé son poème Halieuticon ( du grec Halieus). On a voulu l’attribuer à Gratius Faliscus, auteur des Cynégétiques ; mais le témoignage de Pline le naturaliste doit être plus puissant que cette conjecture d’un savant du 17e siècle (Vlitius). "Mihi videretur mira quae OVIDIUS prodidit piscium ingenie, in eo volumine quod halieuticon inscribitur." (Plin., liv. XXXII, c. 2.)