Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entre nous chaque mardi dans les aumônes, de quelques personnes charitables qui veulent bien aider ainsi notre bonne volonté dans la défroque de notre garde-robe. Comme il est probable qu’au renouvellement de l’année scolaire, notre nombre augmentera et s’élèvera à une centaine, nous serons obligés de nous diviser et de former plusieurs sections, qui auront périodiquement une assemblée commune. Quand ces nouveaux arrangements seront pris, je vous en informerai. Car, malgré ce que je vous ai dit, de la dissemblance qui me paraît devoir exister entre nos deux sociétés, elle ne doit pas diminuer l’union et l’harmonie, au contraire ; de même que des rayons divergents aboutissent tous au même centre, ainsi nos efforts variés et tendant vers des points divers se résolvent dans une même pensée charitable et procèdent du même principe ; il faut donc qu’il y ait accord entre nous pour doubler notre force ; il faut qu’il y ait des communications fréquentes qui nous donnent une louable émulation pour le bien, et qui nous rendent communs et fiers du succès de chacun. Aussi, en écrivant à notre petite société de Paris, je lui ai demandé de former une liste de membres correspondants et d’y inscrire votre nom d’abord, et ensuite celui de messieurs vos amis, quand vous voudrez bien nous les faire connaître ce ne sera point là une formalité académique, ce sera une véritable correspondance pour laquelle vous pouvez compter