nité : Epicuri de grege porci; la vie interne et réfléchie, qui se concentre dans la méditation des infirmités et des besoins de l’âme, mais qui est stérile et nulle si l’on s’y arrête comme les philosophes de l’antiquité et plusieurs esprits débiles de nos jours ; la vie supérieure et chrétienne, qui nous tire de nous-même pour nous conduire à Dieu, où nous trouvons désormais le point de vue de toutes nos pensées et le point d’appui de toutes nos œuvres.
Maintenant, s’il fallait vous en croire, on devrait vous ranger avec moi dans la seconde catégorie, dont il est facile de déchoir dans la première, si l’on ne s’élève pas à la troisième. Aidons-nous donc, mon cher ami, de conseils et d’exemples tâchons que la confiance en la grâce égale notre défiance de la nature, et cela non-seulement dans l’ordre des vertus religieuses, mais même dans nos occupations temporelles. Faisons nous forts, car la maladie de ce siècle est la faiblesse. Songeons que nous avons déjà vécu plus du tiers de notre existence probable, que nous avons vécu par le bienfait des autres, et qu’il faut vivre le reste pour le bien des autres. Faisons ce bien tel qu’il s’offre, sans reculer jamais par une fausse humilité.
Et, vous particulièrement, mon cher ami, ne trompez pas nos espérances. Vous savez combien nous sommes à qui vous en avez donné. Votre main