Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/28

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mes pressentiments sur l’issue de mes recherches prennent plus de force et de consistance, et que j’entrevois plus clairement pour dernier résultat le. grand principe qui m’avait d’abord apparu à travers tant de nuages la perpétuité, le catholicisme des idées religieuses, la vérité, l’excellence, la beauté du christianisme.

J’avais besoin, mes bons amis ; de m’épancher un peu, séparé que je suis presque continuel lement de mon cher M. et de mes autres anciens’camarades.. J’ai vu M. Noirot. Il est mieux; son mal a diminué ; mais sa bonté est toujours la même. Il nous accueille très-bien, il nous a expliqué tes deux lettres, mon cher Fortoul ; il n’approuve guère que tu te livres exclusivement aux spéculations métaphysiques. Il t’aime toujours beaucoup et te prie bien de lui écrire, de lui ouvrir tous tes desseins philosophiques. Quel ami que ce bon M. Noirot ! A lui reconnaissance éternelle, à vous l’attachement inviolable et le souvenir constant de votre ami et compagnon d’armes.

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Il est un nom que le lecteur retrouvera jusqu’à la fin dans ces lettres, toujours accompagné de la plus tendre reconnaissance c’est celui de é M. l’abbé Noirot. Dans son dernier ouvrage Ozanam le désignait ainsi : « Un prêtre philosophe qui me sauva et mit dans mes pensées l’ordre et la lumière. » Nous ne pouvons faire connaître ici ce que fut M. l’abbé