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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/91

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pourra n’être point infructueuse à ceux qui la cultiveront.

Et maintenant, mon cher Ernest, que nos mains s’étreignent plus fort que jamais. L’avenir est devant nous, immense comme l’Océan ; hardis nautoniers, naviguons dans la même barque et ramons ensemble ; au-dessus de nous la religion, brillante étoile qu’il nous est donné de suivre ; devant nous le sillage glorieux des grands hommes de notre patrie et de notre doctrine ; derrière nous nos jeunes frères, nos compagnons, plus timides, qui attendent l’exemple.

Peut-être un jour nous sera-t-il donné d’avoir répandu sur nos pas quelques bienfaits, et d’être salués hommes de bien dans l’assemblée des sages. Plus de gravité à toi ; à moi plus d’ardeur et d’énergie ; à tous deux les leçons de nos pères, les exemples de nos mères, et la bienveillance du ciel. Au reste le temps vient où nous pourrons nous dire toutes ces choses.

Adieu, mon excellent ami, dis à tous les tiens combien profond est pour eux mon respect et pour toi mon affection.

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Les étudiants catholiques qui assistaient à ces conférences d’histoire, dont Ozanam parle ici, résolurent un jour de redoubler leurs efforts en face de leurs adversaires ; à cet effet,