Les lettres au Mont-Cassin.
En même temps les études monastiques commençaient au mont Cassin. Il est vrai que. la règle de Saint-Benoît ne s’occupe point des écoles claustrales mais elle en suppose l’existence, puisqu’elle permet de recevoir les enfants conduits au monastère pour y être élevés dans la crainte de Dieu. Une disposition expresse traite de la bibliothèque « Les jours de carême, y est-il dit, on vaquera à la lecture depuis le matin jusqu’à tierce. Dans ces jours-là, tous recevront de la bibliothèque des livres qu’ils liront d’un bout à l’autre car on devra les donner au commencement du carême. Et l’on chargera un ou deux des plus anciens de parcourir le monastère, et de voir s’il n’y a point quelque frère paresseux qui se livre au repos ou à la conversation, au lieu de se donner à la lecture. Le dimanche, tout le monde lira. » En honorant le travail d’esprit, en faisant de la lecture l’œuvre du dimanche et des jours saints, la règle bénédictine pourvoyait d’avance aux besoins de l’enseignement. Ces peuples de moines qu’elle faisait pâlir sur les livres devaient bientôt donner des instituteurs à toute la chré-
latur constituit ; eique cum nonnullis prœdiis duo habitacula, scilicet alterum sub Lateranensii patriarchii domibus fabricavit, ubi usque hodie tectus ejus in quo recubans modulabatur, et flagellum ipsius quo pueris minabatur, veneratione congrua, cum authentico antiphonario reservatur. » Cf. Anastase Bibtioth., In Sergio I; id. In Sergio II:« Eum scholae cantorum ad erudiendum tradidit (Léo III) communibus litteris.