basilique conservât dans ses pierres mêmes un enseignement populaire, capable d’éclairer les esprits et d’émouvoir les imaginations. Il fallait que les hommes en sortissent instruits et charmés, qu’ils y revinssent avec amour, comme en un lieu où ils trouvaient le vrai et le beau. Pour réaliser l’idéal de ce temps, une église devait contenir toute une théologie et tout un poëme sacré. Ainsi l’entendaient ceux qui couvrirent de mosaïques, non-seulement les églises de Rome. et de Ravenne, mais celles de Milan, de Venise, de Capoue, de Palerme, non-seulement l’abside de ces édifices, mais souvent les nefs, le vestibule et la façade. Là se déploie l’histoire de l’un et de l’autre Testament, continuée par les légendes des saints et couronnée par les.visions de l’Apocalypse. Ordinairement l’image de la gloire céleste remplit l’hémicycle du sanctuaire. Rien ne peut égaler l’effet de cette grande figure du Christ, qui se détache sur un fond d’or, debout au milieu d’un ciel embrasé, ayant à sa droite et à sa gauche des saints qui lui présentent leurs couronnes. Au-dessous, on voit l’agneau reposant sur la montagne d’où s’échappent les quatre fleuves, emblèmes des quatre évangiles. Douze brebis sortent des deux villes de Jérusalem et, de Bethléem, pour figurer le troupeau chrétien se recrutant dans la synagogue et dans la gentilité. Enfin, parmi les accessoires qui ornent ces riches compositions, reparaissent les cerfs et
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