diment la question des heures de travail : il est vrai qu’il n’offrait pas au crédit public les mêmes garanties d’opinion, et qu’on ne voyait pas à sa tête ce respectable Étienne Boileau, vrai prud’homme, et si intraitable en matière de propriété, qu’il fit pendre son filleul, coupable de vol, et un sien compère convaincu d’avoir nié un dépôt.
Les établissements des métiers devançaient ainsi de six siècles les bienfaits présumés de l’organisation du travail ; ils en devançaient aussi les dangers. La législation de saint Louis réalisait déjà tout ce qu’on a fait espérer à notre époque, l’industrie disciplinée par l’État, la loi prenant la cause de l’ouvrier contre l’arbitraire du maître, toutes les professions devenues autant d’ateliers publics où l’on ne souffrait que le nombre des apprentis nécessaires pour recruter les travailleurs. Mais en même temps on pouvait prévoir tous les excès de l’autorité dans un domaine qui n’était pas le sien : oppression du consommateur, contraint de subir la loi d’une industrie sans concurrence, qui ne permettait ni la rivalité entre les marchands français, ni le concours des marchands étrangers ; oppression du producteur, à qui les règlements ne laissaient ni le libre accès des métiers de son choix, ni la faculté d’introduire un progrès dans les procédés de fabrication. C’est par cette voie que les corporations arrivèrent chargées d’abus jusqu’au moment où elles armèrent contre elles d’abord le