ser les lecteurs dans la confusion, quand je voudrais les jeter dans le ravissement. J’aurai fini ma tâche si j’ébauche les grands traits de l’édifice, et si j’y place avec honneur ceux qui l’ont fondé. En 1487 le connétable Hernandez de Velasco et sa femme doua Mencia demandèrent, pour la rémission de leurs péchés, à rebâtir l’oratoire de Saint-Pierre au chevet de la cathédrale. L’architecte dessina la nouvelle chapelle de forme octogone. Extérieurement, il l’assortit au style de la cathédrale, dont il reproduisit les principaux ornements. Intérieurement, il lui donna toute la hardiesse du gothique avec la grâce de la renaissance. Une arcade ornée de bas-reliefs admirables, et dont la grille même est un chef-d’œuvre, conduit de l’église à la chapelle. Après avoir franchi ce vestibule, on se voit tout à coup sous un dôme élevé, lumineux. De fines colonnettes en marquent les angles et montent d’un jet jusqu’au point où elles se partagent et se courbent pour encadrer l’ogive des fenêtres, et pour former l’étoile à huit pointes qui ferme la voûte. Au-dessous des fenêtres, s’ouvrent les tribunes, fièrement surmontées d’autant de figures de guerriers, la lance au poing. Tout autour-pend un feston de pierre qui défie les plus somptueuses broderies. Cette décoration splendide n’a rien de superflu elle laisse même à nu de grands espaces que les fondateurs léguaient sans doute à la piété de leurs enfants. Pour eux, ayant assez fait, ils sont
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