Aller au contenu

Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

3o Le silence absolu des auteurs des deux premiers siècles semble prouver qu’il leur est postérieur.

4o Les différents passages de T. Pétrone, rapportés par quelques écrivains du troisième siècle, défendent, à mon avis, de le placer au-dessous de Dioclétien.

5o On se tromperait probablement fort peu en le faisant contemporain du philosophe Longin, ministre de la célèbre Zénobie, et mis à mort, l’an 273, par l’ordre du superbe Aurélien.

6o Dans aucun cas, le Satyricon, dont quelques parties seulement sont parvenues jusqu’à nous, sous le nom de T. Petronius Arbiter, ne peut être le testament de mort du consul Caïus Petronius Turpillianus, ni l’histoire secrète de Néron [1].

Si l’on me reprochait d’avoir détruit sans réédifier : Quelle nécessité, répondrais-je, de bâtir des systèmes ? Ne peut-on montrer au doigt l’erreur, parce qu’on ne se flatte point de tenir la vérité ?

____________


DEUXIÈME PARTIE


Après avoir principalement cherché l’homme dans Pétrone, occupons-nous plus spécialement de son ouvrage. Ici, la même incertitude va présider, malgré nous, à ce nouvel examen. Considérons attentivement les fragments de Pétrone sous leurs trois principaux rapports : l’objet, la forme et le style. Au milieu des opinions con-

  1. Histoire secrète de Néron. C’est le titre que Lavaur a donné à sa traduction du festin de Trimalchion.