Aller au contenu

Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

poëtes, le vautour de Tityus, mais l’envie et le chagrin, ces maladies de l’âme.


III.
L’ART DE PLAIRE. — À UNE BELLE.

Ce n’est pas assez d’être belle : celle qui veut qu’on la trouve aimable ne doit pas se contenter de ce qui suffit au vulgaire des femmes. Les bons mots, les fines plaisanteries, l’enjouement, la grâce du langage, la gaieté l’emportent sur les plus heureux dons de la nature. Les ressources de l’art relèvent encore la beauté ; mais, sans le désir de plaire, la beauté perd tout son prix.


IV.
SUR LA CORRUPTION DES MŒURS.

N’est-ce donc pas assez qu’une jeunesse furieuse nous perde et nous entraîne avec elle dans l’opprobre où sa gloire est ensevelie[1] ? faut-il aussi que des valets, encore tachés de la lie où ils sont nés, se gorgent de richesses enfouies dans l’argile ? Un vil esclave possède tous les biens de l’empire ; et la loge